République démocratique du Congo
L’ensemble des leaders de l’opposition congolaise a demandé samedi aux 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies en visite à Kinshasa, de “ne pas céder au chantage à la souveraineté du gouvernement sans légitimité de Joseph Kabila”.
Les opposants demandent aux Nations unies de “reconduire le mandat” de leur mission en République démocratique du Congo (Monusco), dans un mémorandum.
L’opposition demande également “le déploiement d’une force régionale pour sécuriser le processus électoral, les candidats et les populations”, et des observateurs étrangers (ONU, UE, Organisation internationale de la francophonie, Communauté des Etats de l’Afrique australe…)”.
Une demande aux antipodes du gouvernement congolais qui demande au contraire le retrait de la Monusco présente depuis 1999 sur son sol et refuse toute aide extérieure pour l’organisation des élections qui doivent déboucher sur la première transition pacifique du pouvoir.
Le mémorandum est signé par trois opposants qui n’ont pu se présenter (Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito) et quatre candidats validés (Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Freddy Matungulu).
“Nous souhaitons, nous, membres du Conseil de sécurité, mettre tout notre poids dans la balance” pour “des élections crédibles, transparentes, dans un climat apaisé”, a déclaré vendredi l’ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre.
Le président Kabila, qui ne pouvait pas se représenter, a finalement désigné un “dauphin” pour ces élections déjà deux fois reportées depuis la fin de son deuxième et dernier mandat en décembre 2016.
AFP
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